Définition et bilan étiologique
EN SYNTHESE :
L’hypersomnolence concerne 5 à 15 % de la population et entraîne des conséquences non négligeables, tant pour les patients que pour la collectivité, en termes de baisse des performances scolaires et professionnelles, de difficultés relationnelles, de risque accru de dépression, de maladies cardiovasculaires et métaboliques, d’accidents du travail et des transports [1-3]. L’hypersomnolence serait responsable d’environ 10 % des accidents de la circulation et est l’une des principales causes d’accidents mortels sur autoroute avec la consommation d’alcool et la vitesse [4]. Pourtant, ce symptôme est souvent méconnu par les patients eux-mêmes et insuffisamment exploré par les professionnels de santé. Ses causes les plus fréquentes sont une insuffisance de sommeil, un syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), un syndrome dépressif et la prise de médicaments sédatifs [1, 2]. Cependant, l’hypersomnolence peut être le signe principal d’autres maladies, en particulier de maladies rares, mais handicapantes, telles que la narcolepsie. Une analyse minutieuse de la plainte et des signes associés, ainsi que le choix orienté des différents outils de mesure disponibles seront donc indispensables pour un bilan diagnostique exhaustif et une prise en charge adaptée.
Définition
• Le terme “hypersomnolence” dénote le caractère excessif et pathologique d’un phénomène physiologique tel que la somnolence.
• La somnolence participe à la régulation du sommeil en modulant la propension à s’endormir via l’interaction dynamique entre les processus circadien et homéostatique. Elle est réversible chez le sujet sain après obtention d’un sommeil de durée et de qualité adéquates.
• L’hypersomnolence reflète un déséquilibre en faveur du sommeil, entre la pression d’éveil (processus circadien) et la pression du sommeil (processus homéostatique), qui se manifeste quotidiennement ou presque et dans des situations non désirées, constituant un handicap pour le patient. Il s’agit d’un phénomène multidimensionnel s’exprimant par un large éventail de symptômes diurnes et nocturnes, qui s’inscrivent dans le continuum des transitions veille-sommeil.
• Trois dimensions principales peuvent être schématiquement décrites : la somnolence diurne excessive (SDE), la quantité excessive de sommeil (EQS) et l’inertie du sommeil [5, 6].
Il est à préciser que la sévérité et la fréquence des différents symptômes d’hypersomnolence est très variable d’un patient à l’autre notamment en fonction de la cause sous-jacente.
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