Les psychostimulants dans les addictions  

Utilisation de ces substances en contexte sexuel 

Le chemsex est une pratique sexuelle groupée avec l’utilisation de produits psycho-actifs. C’est une pratique ancienne qui avait lieu dans les communautés gays citadines, et qui a explosé depuis une vingtaine d’années en milieu rural comme en ville, avec la généralisation d’internet sur tout le territoire français, l’arrivée des smartphones et la géolocalisation en temps réel des sessions sexuelles.

Une étude en 2017 de Santé publique France portant sur le sommeil a été menée sur 12 637 participants [1]. Trois indicateurs du sommeil ont été analysés : sommeil de courte durée (moins de 6 sur 24 heures), insomnie chronique (classification internationale ICSD-3) et chronotype « du soir ». Les substances psychoactives incluses dans l’analyse étaient le tabac (consommation actuelle et passée), l’alcool (consommation quotidienne et alcoolisations importantes ponctuelles mais régulières), le cannabis (en utilisant le Cannabis abuse screening test) et les autres drogues (consommation dans l’année). Cette étude a mis en évidence des liens significatifs entre consommation de substances psychoactives et caractéristiques du sommeil parmi les adultes, soulignant ainsi l’importance de la prise en compte de chacune de ces thématiques dans l’appréhension de l’autre. Une autre étude sur les hommes ayant des rapports avec d’autres hommes indiquerait que le chemsex et les substances psychoactives qui y sont utilisées seraient à l’origine de troubles du sommeil [2]. Près de la moitié, soit 45 %, ont déclaré une mauvaise qualité de sommeil, 22 % souffraient d’insomnie, 21 % de somnolence diurne et 33 % de fatigue. En tant que facteurs individuels, une séropositivité d’une durée supérieure à 10 ans, l’anxiété, la dépression et la consommation de drogues récréatives étaient associées à une mauvaise qualité de sommeil, à la fatigue et à de moins bons résultats fonctionnels [3].