« L’éducation thérapeutique sert aussi à faire des liens entre les éléments de vie, les symptômes et la maladie. »

Pouvez-vous nous présenter le Pôle d’éducation thérapeutique du patient (ETP) de Nouvelle-Aquitaine ? 

Le Pôle ETP Ambulatoire Nouvelle Aquitaine à 20 ans cette année.  Il est soutenu financièrement exclusivement par l’ARS Nouvelle Aquitaine. En 2003, nous avions mis en place un premier programme dans les maladies respiratoires. Nous recevions des patients qui présentaient de l’asthme et/ou des allergies. Très rapidement, nous avons développé la BPCO, puis le syndrome d’apnée du sommeil (SAS). Un cardiologue nous accompagnait dans le conseil scientifique car les patients étaient souvent polypathologiques. Nous avons compris qu’il fallait travailler sur plusieurs champs et nous avons développé des programmes ETP autour des maladies cardiovasculaires, puis les maladies métaboliques, de façon à pouvoir prendre en charge le patient dans sa globalité. D’autres programmes sont ensuite venus s’agglomérer autour de ce vaste programme. 
Nous sommes dans des locaux spécifiques pour nos équipes, nous avons maillé le département de la Gironde, en médecine de ville afin de proposer nos programmes d’ETP au plus près des patients. Nous comptons environ 60 professionnels, dont une quinzaine de « permanents » accompagnés d’environ 45 « éducateurs thérapeutiques » qui sont des médecins spécialistes, des généralistes et des paramédicaux, et également des patients experts. 
En 2022, les médecins de ville nous ont adressé 1 260 patients, nous en avons pris en charge 760. Il y a 20 ans, nous en étions à 100 patients par an !