Complexité et diversité

De mon expérience en tant que médecin du sommeil et des consultations qui en ont découlé dans mon cabinet à l’Institut médical du sommeil, bien des choses m’ont marqué. L’une d’entre elles est sans nul doute la complexité et la diversité du sommeil des femmes. Mieux encore, leur sommeil les raconte et évolue au travers des grandes étapes de leur vie. Il diffère selon les hormones, les projets d’enfant, la maternité, la ménopause ou le vieillissement. C’est cette pluralité fascinante qui m’a d’ailleurs conduit à m’y intéresser dans la première saison de mon podcast « Parlons Sommeil**» . Un sujet trop souvent délaissé, alors qu’il est au cœur de leur santé.

Fertilité et sommeil, un lien étroit


Le pic de fertilité chez la femme se situe entre 20 et 35 ans. Or, si de nombreux facteurs sont connus et avancés pour expliquer une difficulté à tomber enceinte (poids, tabac, alimentation, etc.), un facteur – pourtant essentiel – est oublié : la qualité du sommeil au féminin.

En effet, de nombreuses études scientifiques ont levé le voile sur cet aspect méconnu et pourtant crucial lorsqu’une femme cherche à concevoir un enfant. Une première étude intéressante, conduite sur un panel de 71 000 infirmières, a déterminé que les infirmières de nuit présentaient davantage de cycles menstruels anormaux et de troubles de l’ovulation [1]. Ce programme de recherche est venu corroborer les conclusions établies 10 ans plus tôt par un sondage mené auprès de 100 000 femmes : celles qui travaillaient de nuit consultaient 80 % plus pour infertilité que les travailleuses de jour [2].
Dans le cadre du podcast « Parlons Sommeil», j’ai d’ailleurs pu rencontrer Magalie, une infirmière de nuit. Après des mois de tentatives infructueuses pour tomber enceinte, elle a découvert que ses horaires décalés compromettaient sa fertilité. Dans mon cabinet, je reçois souvent des femmes qui rencontrent la même situation que Magalie et qui n’imaginent pas que leurs insomnies ont des répercussions directes sur leur chance de devenir mère. Jugez plutôt : une femme qui dort moins de 5 heures par nuit double son risque d’avoir des cycles menstruels irréguliers, une irrégularité qui bien évidemment nuit à leur fertilité [3].
On pourrait alors penser qu’une nuit de sommeil complète, effectuée de jour, chez les travailleuses de nuit suffit à résoudre cette situation. Mais il n’en est rien. Qui est coupable ? La mélatonine. Cette hormone du sommeil, très majoritairement sécrétée la nuit, joue un rôle majeur puisqu’elle protège les ovocytes du stress oxydatif et favorise leur maturation. Les patientes sont d’ailleurs souvent surprises de se voir prescrire des prises de mélatonine lorsqu’elles souhaitent réaliser une fécondation in vitro. Or, il est prouvé qu’une supplémentation en mélatonine améliore les taux de fécondation et la qualité embryonnaire [4].

En outre, le sommeil a bien d’autres vertus et agit notamment sur le poids, un facteur également clé de la fertilité. Un manque de sommeil favorise le ­surpoids et l’obésité, et a donc une influence néfaste sur un projet de bébé : le risque d’infertilité est augmenté de 27 % chez les femmes en surpoids et de 78 % chez les femmes obèses [5].

Enfin, certaines pathologies féminines lient directement le sommeil à la fertilité. Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), qui touche 5 à 10 % des femmes en âge de procréer, est associé à l’obésité, à la résistance à l’insuline et à des troubles du sommeil, notamment l’apnée du sommeil. Chez ces patientes, la fertilité est encore plus fragilisée [6].

Grossesse : trois trimestres, un enjeu médical


Une fois les questions de fertilité passées, vient le temps de la grossesse. Durant cette période, rares sont les femmes qui dorment bien. Ainsi, près de trois quarts d’entre elles rapportent des troubles du sommeil, en particulier durant le troisième trimestre [7].
Puisque nous évoquons ces trimestres de grossesse, il est intéressant de noter que chacun d’entre eux possède ses propres singularités.

Au premier trimestre, la progestérone favorise la somnolence diurne, mais les nuits sont hachées par les nausées, les vomissements et les réveils pour uriner. Puis, au deuxième, la congestion nasale et les ronflements apparaissent tandis que les mouvements du bébé réveillent la future mère [8]. Enfin, au dernier trimestre, le sommeil profond diminue, les micro-réveils se multiplient et les cauchemars deviennent plus fréquents [9].

Tous ces troubles ne sont pas anodins et ne doivent pas être ignorés. Ils constituent en effet un véritable enjeu médical. Si dormir moins de 7 heures par nuit augmente le risque de diabète gestationnel [7], dormir moins de 6 heures va en plus doubler le risque de dépression [10]. Et moins de 5 heures de sommeil va accroître considérablement le risque de pré-­éclampsie, une pathologie qui s’illustre par la présence d’une hypertension artérielle, associée le plus souvent à des protéines dans les urines, et qui résulte d’un dysfonctionnement du placenta [11].

La probabilité d’être dans une de ces situations est d’autant plus élevée que 38 % des femmes connaissent des épisodes d’insomnie en début de grossesse et 54 % en fin de grossesse [8]. De plus, le syndrome des jambes sans repos, également appelé impatiences nocturnes, affecte environ 22 % des femmes au troisième trimestre [12].
Doriane, avec qui j’ai également eu l’opportunité d’échanger dans mon podcast, m’a raconté qu’elle se réveillait cinq ou six fois par nuit en fin de grossesse, et finissait par s’endormir en pleine journée, épuisée. Ce qui, évidemment, n’arrangeait rien à son endormissement en fin de journée… « C’est le serpent qui se mord la queue » comme elle m’expliquait avec résignation.

L’apnée du sommeil


Autre problème d’importance, et pas des moindres : l’apnée du sommeil. Ici, les conséquences ne concernent pas seulement la future mère, mais aussi le futur enfant : l’apnée multiplie par cinq le risque de mortalité maternelle [13]. Pour le bébé, ces apnées peuvent aussi provoquer des retards de croissance et favoriser la prématurité [14, 15].

Comme me l’a dit un jour, avec humour, une de mes patientes : « Avec mon mari, on prépare la chambre du bébé, on achète les vêtements, on commande la poussette… mais qui prépare le sommeil des mères ? » Si je n’ai pas répondu à cette question malicieuse et rhétorique, je l’ai en revanche rassurée, car nombre d’études se sont intéressées au sujet, permettant d’améliorer ce sommeil prépondérant à cette étape fondamentale de l’existence. Par exemple, dormir sur le côté améliore la circulation sanguine et la respiration [16].
De plus, une supplémentation en fer réduit les symptômes du syndrome des jambes sans repos [12]. En outre, l’activité physique douce et régulière aide à mieux dormir [17]. Enfin, dans les cas d’apnée sévère, la ventilation nocturne (PPC) améliore la tension artérielle et protège la croissance fœtale [18].

Post-partum et parentalité : des nuits en miettes


Nous y sommes : les problèmes éventuels d’infertilité ont été résolus, la grossesse s’est (relativement) bien déroulée et le bébé est né. Finies les galères ? Que nenni, rassurez-vous, ça ne fait que commencer…

D’une part, et parce que la vie est injuste, après le dur labeur de l’accouchement, vient la chute brutale des hormones – progestérone et œstrogènes en tête – et donc la perte de leur effet légèrement sédatif [19]. À cela s’ajoute l’instinct maternel et l’état d’alerte que les mères adoptent dès la naissance, prêtes à bondir au moindre bruit. Cette hypervigilance maternelle est un phénomène bien connu, presque universel [20]. Sans parler de celles qui choisissent d’allaiter (elles sont près de 70 % en France, selon une enquête de l’Inserm réalisée en 2019). L’allaitement fragmente encore davantage leurs nuits et elles se réveillent toutes les 2 à 4 heures, parfois plus, pour nourrir leur bébé [21].

Mes consultations ne font que confirmer ces constats. Beaucoup de mamans me décrivent la sensation d’être « en mode radar » la nuit, le cerveau aux aguets, incapables de lâcher prise et donc de plonger dans un vrai sommeil. Si le bébé dort (parfois) comme un ange, la mère, souvent affublée de l’image d’une lionne, ne peut baisser la garde. Y compris quand le lion, pardon le père, sort de son sommeil pour gérer l’éveil dans la chambre d’à côté…

D’ailleurs, et loin de moi l’idée de prendre parti, il est vrai que nous faisons peu la part belle de leur cas dans cet article, mais les pères – et je sais de quoi je parle – ne sont pas en reste quant aux troubles du sommeil, surtout durant les premiers mois de leur progéniture. Je vois d’ailleurs fréquemment dans mon cabinet des parents qui se disputent souvent pour savoir « qui s’est levé le plus durant la nuit », un classique des consultations de jeunes couples épuisés. Rassurez-vous, là encore, je fais preuve d’une neutralité sans faille (mais j’ai mon avis sur la question).

À cela s’ajoutent les troubles cognitifs (mémoire, concentration), l’irritabilité et parfois donc les tensions conjugales [22]. Ici, beaucoup de femmes minimisent ou culpabilisent, en pensant que cette situation est normale et passagère.

Et même si, tôt ou tard, le nourrisson commence à « faire ses nuits », les troubles du sommeil ne disparaissent pas pour autant. Une étude allemande a montré que même 6 ans après la naissance, les parents dorment encore moins et moins bien que ceux qui n’ont pas d’enfants [23].
Et si cela ne suffisait pas, un sommeil altéré vient renforcer une autre pathologie bien connue aujourd’hui : le baby blues, ou dépression post-partum. Son risque de survenue est multiplié par trois dans ce cas [10].

La ménopause : nuits de feu et d’insomnies


Une fois que la femme n’est plus en âge de procréer, ses troubles du sommeil ne disparaissent pas pour autant. Pire encore, à la ménopause, le sommeil devient souvent un véritable champ de bataille.

Ainsi, près d’une femme sur deux souffre de bouffées de chaleur ou de sueurs nocturnes qui morcellent les nuits [24]. Ces réveils peuvent survenir plusieurs fois par nuit et s’accompagner de difficultés à se rendormir. Je me souviens d’une de mes patientes, Florence, âgée d’une cinquantaine d’années, qui déplorait ses réveils nocturnes, trempée de sueur, au point parfois de devoir changer ses draps. Elle me décrivait même son sommeil comme une succession de siestes entre deux bouffées de chaleur.

Comme pour Florence, la chute des œstrogènes et de la progestérone joue ici un rôle central chez les femmes fraîchement ménopausées. Ces hormones avaient jusque-là un effet protecteur sur le sommeil : la progestérone favorise l’endormissement et les œstrogènes stabilisent l’architecture du sommeil [25]. Leur disparition entraîne des insomnies chroniques et augmente le risque d’apnée du sommeil (SAOS). Avant la ménopause, les femmes sont relativement protégées par leurs hormones ; après, leur risque de SAOS est doublé et devient quasiment équivalent à celui des hommes [26]. L’anxiété et la prise de poids, fréquentes à cette période, ne font qu’aggraver ces troubles nocturnes [27].

Mais, bonne nouvelle : chaque problème a en lui les germes de sa propre solution. On peut en effet considérer que l’insomnie des femmes à la cinquantaine n’est pas une fatalité liée à l’âge mais un véritable trouble médical que l’on peut traiter.

Par exemple, les traitements hormonaux substitutifs (THS) demeurent l’un des moyens les plus efficaces pour améliorer le sommeil et réduire les symptômes vasomoteurs [28]. S’ils ont longtemps été boudés, suite à la publication d’une étude américaine qui avait souligné un risque accru de cancer du sein il y a plus de 20 ans [29], ce risque a depuis été nuancé et reconsidéré. Que l’on se rassure : des alternatives non hormonales émergent aussi, à l’instar du fézolinétant, récemment approuvé pour traiter les bouffées de chaleur [30] D’autres options sont également validées : thérapies cognitivo-comportementales de l’insomnie (TCC-I), méditation de pleine conscience, sophrologie, ou encore – on y revient – prise de mélatonine [31]. Mélatonine, quand tu nous tiens !

Le grand-âge, entre fragilité des nuits et symbole du temps qui passe


Avec l’avancée en âge, le sommeil change de visage. Après 70 ans, il devient plus léger, plus court, et souvent moins réparateur. Une enquête française de grande ampleur a montré que 72 % des seniors se plaignent d’insomnies régulières [32].

Cela ne relève en rien du hasard. Sur le plan biologique, le sommeil profond diminue fortement, l’endormissement est plus long et les réveils nocturnes se multiplient [33]. La sécrétion de la fameuse mélatonine baisse naturellement, ce qui contribue à avancer l’horloge biologique : les personnes âgées s’endorment plus tôt… mais se réveillent aussi plus tôt [34]. J’ai à l’esprit cette grand-mère qui me racontait s’endormir devant la télévision à 21 heures au début du film puis se réveiller à 3 heures du matin durant les émissions de la nuit, sans parvenir à se rendormir. D’autres de mes patients seniors se convainquent qu’il est normal de mal dormir à leur âge, alors qu’il s’agit parfois d’un vrai trouble qui peut être traité, sinon atténué. En d’autres termes, le sommeil change avec l’âge, mais il ne doit en rien disparaître !

À cet état de fait, se conjugue des pathologies liées à l’âge : douleurs chroniques, maladies neurodégénératives telles qu’Alzheimer ou Parkinson, épisodes d’anxiété ou de dépression. Autant de conditions qui entretiennent les troubles du sommeil [35].

En conséquence, beaucoup de personnes âgées se tournent vers les somnifères. Comme je le dis toujours à mes patients, ils ne constituent pourtant pas la panacée, bien au contraire ! Les somnifères, utilisés en périodicité régulière, entraînent dépendance, tolérance de l’organisme et, de surcroît, augmente la probabilité de chutes nocturnes [36]. Lorsque l’on connaît les conséquences durables d’une chute chez les seniors, et je sais que nombre d’entre nous ont vécu cet avant – après chez nos aïeux, cela ne doit pas être ignoré !

Toutefois, des solutions simples à mettre en œuvre existent. Maintenir des horaires de sommeil et d’éveil réguliers, pratiquer une activité physique douce, s’exposer à la lumière du jour et limiter les siestes trop longues sont des mesures qui améliorent souvent la qualité du sommeil [37]. Et si la situation ne s’améliore pas, la thérapie cognitivo-comportementale, perçue comme l’un des traitements de référence de l’insomnie, est aussi à considérer.

Ainsi, le sommeil des femmes n’est pas de tout repos et leur chemin vers les bras de Morphée n’est en rien un long fleuve tranquille. Leurs nuits sont en réalité le reflet de leurs jours, des différentes étapes de leur vie et du temps qui passe. Elles fluctuent selon leurs hormones, leur charge mentale et leur maternité éventuelle. Trop souvent négligée, la prise en charge du sommeil des femmes mérite véritablement d’être reconnue comme un élément majeur de leur santé.

Retrouvez le podcast « Parlons ­Sommeil » sur le site www.parlons-­sommeil.com ou sur toutes les plateformes de ­podcast (Apple Podcast, Spotify, Deezer, Amazon Music et Podcast ­Addict).

L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêt en rapport avec cet article.

Références :

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