
J’ai également pu constater l’intérêt grandissant pour notre discipline.
S’il fallait choisir un mot pour décrire cette année, je parlerais d’apprentissage. C’est en ce dernier que réside chaque chose, des plus routinières aux plus insolites, de l’intelligence artificielle à l’ascension de la cordillère des Andes. Ce mois de décembre 2021 a aujourd’hui une résonnance toute particulière, car il clôt une année d’apprentissage pour nous, toute nouvelle revue, mais aussi pour la communauté médicale. À l’heure où cette 5e vague nous presse à refermer les écoutilles, je garde en tête la joie que nous avions, toutes et tous, de nous retrouver à Lille. Un moment de convivialité et d’échanges scientifiques, mais également éditoriaux car nous avons pu vous rencontrer « irl » [ndlr : in real life, en vrai] et recueillir vos impressions. J’ai également pu constater l’intérêt grandissant pour notre discipline : startups, prestataires, professionnels de santé n’ont jamais été aussi nombreux. « C’est très prometteur » comme nous le dit si bien notre confrère, le Pr Frédéric Gagnadoux. S’engagent ainsi de nouveaux apprentissages, par les formations de nos internes, la lecture de revues, les collaborations pluridisciplinaires…
Dans cet objectif d’apprentissage justement, nous avons fait la place dans ce numéro aux échos du congrès sommeil (et ce fut difficile de faire un choix parmi toutes ces présentations !). Il est ainsi possible que vous ne retrouviez pas certaines rubriques, mais elles reviendront très bientôt. Pour ne point trop vous déstabiliser, nous vous donnons tout de même rendez-vous avec un nouvel expert. Nous ferons ainsi tout d’abord un stop à Angers, chez le Pr Gagnadoux, avant de nous rendre dans la ville la plus haute du monde, cette cime dorée… C’est dans cet écrin que l’équipe de l’Expedition 5300 s’est intéressée aux habitants des hauteurs, et nous à leur sommeil. Enfin, avant de se plonger dans le dilemme du télémonitoring, pourquoi ne pas s’offrir le luxe d’une sieste, aux côtés de Van Gogh et de ses travailleurs endormis. Après tout, le sommeil n’est-il pas une source d’apprentissage lui aussi ?
Dr Marc Sapène, rédacteur en chef (Bordeaux)