Insomnie et hypersomnolence chez les athlètes

Les risques addictifs des médicaments  

Parmi les traitements utilisés chez les sportifs de haut niveau avec des pathologies du sommeil comme l’insomnie ou l’hypersomnie et la somnolence, deux classes de médicaments sont à proscrire : les benzodiazépines et les psychostimulants.

Résumé : 
Les pathologies du sommeil sont l’un des motifs de consultation les plus fréquents en médecine générale. Les athlètes de haut niveau sont confrontés à cette demande et à des obligations très strictes vis-à-vis des médicaments autorisés ou non dans leur compétition internationale. Nous présentons ici deux classes pharmacologiques à risque de dopage pour le sportif : les benzodiazépines dans le traitement des insomnies, et les psychostimulants dans le traitement de l’hypersomnolence. Nous avons illustré deux cas cliniques, le risque de dépendance et de positivité des tests lors des contrôles antidopage. Le médecin prescripteur doit s’enquérir de la liste officielle de prescription des médicaments interdits chez l’athlète de haut niveau (WADA).

Les médicaments permettant de lutter contre l’insomnie : les benzodiazépines

La plainte contre la diminution du sommeil est très fréquente en addictologie [1], les patients se plaignent de réveils fréquents, d’une latence d’endormissement longue avec des durées de sommeil inférieures à 7 h par nuit. La plupart se plaignent que le sommeil n’est pas réparateur. L’insomnie est une plainte grave qui nécessite une évaluation très stricte afin d’en découvrir les mécanismes à l’origine (psychologiques, professionnels, organiques…). Les traitements non médicamenteux sont proposés en première intention avec la relaxation, la thérapie cognitivo-comportementale, la sophrologie et les phytothérapies. Lorsque ces traitements de première ligne ne sont pas suffisants, le patient demande la prescription d’un hypnotique pour trouver un sommeil chimiquement induit qui lui permettra de trouver un sommeil plus ou moins réparateur [2].