Les résultats de l’enquête Ipsos initiée par le laboratoire Idorsia Pharmaceuticals révèlent l’étendue du problème de l’errance des patients souffrant d’insomnie. Entre incompréhensions et appréhensions, ce trouble du sommeil à la prévalence élevée se répand dans le plus grand des silences, comme en témoignent les 47 % de patients déclarant avoir honte de leur trouble. 

Parmi les patients interrogés, 93 % ont eu recours à l’auto-­médication dans les 6 mois précédents. 

Véritable défi médical et thérapeutique, il est aujourd’hui primordial de mailler le territoire, afin d’améliorer la prise en charge de l’insomnie tout-venant et la redirection rapide des patients le nécessitant vers des centres experts pluridisciplinaires. D’autant plus que le sondage révèle que parmi les patients interrogés, 71 % souhaiteraient avoir plus d’informations sur leur maladie. 

De plus, on remarque dans la population générale, une négligence du sommeil comme pilier de bien-être et de santé, les troubles du sommeil s’en trouvent ainsi minorés et banalisés alors même que les répercussions sur la vie professionnelle et personnelle se font sentir. Ceci montre l’importance pour les médecins généralistes, par exemple, d’inclure des questions sur la dimension sommeil dans leur interrogatoire de routine, et de savoir rediriger les patients à risque de troubles plus large du sommeil ou d’insomnie chronique. 

Près de 1 adulte sur 10 souffre d’insomnie chronique. 

Cependant, une autre enquête menée auprès des professionnels de santé par Opinion Matters pour Idorsia, a révélé que 62 % d’entre eux estimaient que le nombre de traitements pharmacologiques sûrs et efficaces en France était non satisfaisant.  Cette enquête révèle aussi que 40 % des professionnels interrogés souhaiteraient avoir accès à des contenus éducatifs pour mieux aider leurs patients.  

Ces deux études de terrain nous montrent bien l’importance aujourd’hui d’améliorer la connaissance de l’entité insomnie, ainsi que sa prise en charge. Que ce soit en sensibilisant le grand public à l’importance du sommeil réparateur, qu’en augmentant le nombre de professionnels de santé capables de prendre en charge l’insomnie, il subsiste encore beaucoup de travail pour obtenir une couverture suffisante du territoire.